• ENERGIE

    17mars 2011

    PLAN ENERGIE CLIMAT (GRENELLE 2)

     

    Les départements s’attacheront dès 2011 à construire un Plan Climat-Energie Territorial « 3*20 »1 compatible. Outre la rénovation énergétique de leur patrimoine bâti et notamment des collèges, les départements feront de la prévention de la précarité énergétique une priorité de leur action sur le logement, et mettront en place avec tous les acteurs concernés un Fonds social d’aide aux travaux de rénovation pour les ménages en difficulté. Ils soutiendront la création ou le renforcement de l’information et du conseil en énergie : auprès des particuliers via l’appui renforcé aux Espaces Info Énergie et auprès des petites communes et intercommunalités en proposant par exemple de subventionner les postes de conseillers en énergie partagée (CEP), en charge du suivi énergétique du patrimoine des communes. Les départements soutiendront par ailleurs le développement des énergies renouvelables sur leur territoire. Ils réviseront leur politique de transports afin de mieux intégrer l’enjeu de la mobilité des ménages en situation de double précarité énergétique, sur les transports et le logement. Enfin, les départements veilleront, lors de la révision de leur politique de gestion des déchets, à intégrer des mesures permettant de réduire significativement la production de déchets et les émissions de GES.

     

     1 (3*20)  réduction des émissions de GES de 20% par rapport à 1990, réduire de 20% la consommations d'énergie  et 20 % d'énergies renouvelables d'ici 2020 

     

      

     

    15 mars 2011

    Dossier éolien : http://www.portail-eolien.com/dossiers/grand-public/62-lenergie-eolienne-en-france-et-en-europe

    11 Mars 2011

    Le photovoltaïque en panne

    Un jeune maraîcher de Saujon (Charente-Maritime) avait prévu l'installation photovoltaïque sur une serre sous laquelle il sèmerait de quoi planter huit hectares de légumes biologiques. Le permis de construire était valide, le financement trouvé. Et puis, patatras : en décembre, le gouvernement met en place un moratoire sur les projets photovoltaïques. Le dossier n'avance plus, les légumes ne poussent pas. Comme lui, des dizaines d'entreprises régionales de la filière photovoltaïque sont dans le flou le plus total concernant leur développement. Et la baisse de 20 % du tarif de rachat de l'électricité produite par le photovoltaïque n'arrange rien.

     

    Alors que chez nos voisins

    La ville Allemande de FRIBOURG EN BRISGAU proche de STRASBOURG

    Fribourg, une éco-ville, une ville verte

    Fribourg en Briscau (en allemand Freiburg im Breisgau) est connue en tant qu’éco-ville à cause de ses forts engagements en termes d’écologie et de développement durable. Le maire de la ville, le docteur Dieter Salomon, élu en 2002 est le seul membre du parti des verts allemands (Die Grünen) à être maire d’une ville de plus de 100 000 habitants. La politique verte de la ville a en effet attiré plusieurs industries de pointe à s’y installer, notamment en matière d’énergies renouvelables.

     

    Les transports

    La politique de développement durable de la ville se répercute également sur les transports. Au centre de la ville, les déplacements à pied sont fortement encouragés grâce aux grandes zones piétonnes. Les pôles de déplacement de la ville permettent également de se déplacer rapidement et facilement grâce à l’abondance des réseaux de transport en bus et en tramway. Si vous comptez visiter Fribourg, évitez donc la voiture car votre séjour n’en sera que meilleur.

     

    10 Mars 2011

    Les 6 mesures phares « climat-énergie »

    pour des départements exemplaires

                 Télécharger « mod_html120785_1.pdf »

     

    Mais également

     

      Imaginez l'impact de l'augmentation des prix des

      carburants en analysant le taux de motorisation en france. 

                Télécharger « mod_html120785_2.pdf »


    9 Mars 2011

    Dossier GAZ DE SCHISTE à lire et à voir 

    http://cdurable.info/Alerte-Gaz-de-schiste-Sud-France-Forages-Valence-Montpellier-Ales-Cevennes,3164.html

     

     

     

    1 Mars 2011

    Nous avons deux problèmes majeurs :

     ·              La fin des énergies fossiles

    ·              La course en avant vers un profit maximum, dans un temps minimum, et pour un minimum de gens  


    Le premier génère une hausse inéluctable des prix de l’énergie, le  second accentue les inégalités et tous deux génère l’appauvrissement du plus grand nombre. L’appauvrissement de la population est une catastrophe, elle enclenche un cycle infernal qui finit toujours très mal.

     

    Nous n’avons pas le pouvoir de sauver le monde mais nous, Ecologistes, élus au Conseil Général, nous pourrons influencer les politiques locales vers une plus grande sobriété dans la consommation de l’énergie. Par exemple,  au lieu de laisser fleurir des zones pavillonnaires gourmandes en espace  et en énergie, engageons une révolution dans notre façon de vivre en incitant les collectivités à créer un habitat plus dense et mutualisant les ressources nécessaire à une vie communautaire harmonieuse. 

    A ce jour 25 % des logements du Poitou Charente sont exposés à la précarité énergétique soit 19 % de la population qui est obligé de réduire volontairement son chauffage ainsi sa consommation eau chaude pour ne pas être en situation de tension économique. Il est donc urgent de mettre en œuvre une politique ambitieuse de développement de l’isolation des logements anciens, ce qui mécaniquement est créateur d’emplois et réduit la consommation.

     Ce sont deux exemples, il y en a 1000 autres et, chaque décision du Conseil Général doit  impérativement passer par le filtre de l’écologie avant d’être validée.

    André BILLON

     

     PIC PETROLIER

     Intervention de Jean-Marc Jancovici* devant une salle comble  

    colloque « Pic pétrolier, quelles propositions politiques pour 2012 ? » 
     mardi 25 janvier 2011 à l’Assemblée nationale (Paris)
     
     « Je commence par une question, combien de parlementaires dans cette salle ? 1,2 3, on va dire sept ou huit ! Au niveau de l’énergie, c’est le serpent qui se mord la queue : les parlementaires n’ont pas conscience de l’urgence du problème, donc ils ne viennent pas s’informer, donc ils n’ont pas conscience du problème ! Quelle est la martingale qui permettrait à 200 parlementaires de se tenir tranquille dans une salle pendant trois heures pour écouter un cours ? Si quelqu’un a une réponse, je prends ! Carc’est une bonne partie de la stabilité politique de la France dans les vingt ans qui viennent qui en dépend. Comme les politiques sont interrogés par des journalistes qui n’y connaissant rien non plus, cela tourne en vase clos, à aucun moment il n’y a d’issue. 
     
    Quelques pensées en désordre :
     
    -          Si on met bout à bout pétrole, gaz et nucléaire, on est aux alentours de 90 % de l’énergie primaire. Or la consommation d’énergie fait le pouvoir d’achat. Si on divise par dix la production d’énergie, il faut diviser par dix le pouvoir d’achat des Français.
     
    -          Le pic pétrolier, c’est un théorème de math. Il y a une dotation limitée de pétrole, de gaz et de charbon, un stock de départ donné une fois pour toutes. L’extraction part de zéro, passe par un maximum puis décroît. Cela se passe de la même façon pour tout minerai, pour le phosphate, l’alumine, le Tantale… c’est mathématique.
     
    -          Ce qui compte, c’est la quantité de pétrole par  habitant. Avec l’accroissement démographique, la part diminue. La quantité mondiale de pétrole par habitant est déjà à la baisse depuis 1980Il faut ajouter la baisse de capacité d’exportation des pays producteurs de pétrole qui font face à leurs propres besoins. La France connaît aussi une baisse de sa part dans les exportations mondiales. Ces trois baisses se conjuguent et je rappelle cette évidence : il n’existe pas de consommation croissante quand la production décroît. Il existe pourtant des gens qui font encore des scénarios de consommation croissante du trafic, imaginent le Grand Paris ou l’aéroport Notre Dame des Landes… mais avec quelle énergie ? Se contenter de dire que la demande ne sera pas satisfaite est idiot. Le Grenelle est postérieur de deux ans à la baisse de la consommation de carburant en France. La faillite de Lehmann Brothers nous a rendu un grand service…
     
    -          Le prix des fossiles est dérisoire. Les ressources naturelles mises  à notre disposition sont gratuites, nous ne comptabilisons que les revenus humains, le travail et les rentes. On ne paye pas la formation du litre de pétrole. Pourtant pour le fabriquer, il faut de l’énergie solaire et attendre 300 millions d’années. Allez refaire cela avec vos petits bras musclés, cela ne va pas vous coûter le même prix !
     
    L’idée qu’on va pouvoir trouver des substituts à l’énergie fossile ou à l’uranium, c’est une chimère, ça n’existera pas. Aujourd’hui, pour faire un baril jour de pétrole conventionnel, il faut mettre sur la table 20 000 dollars de coût en capital. Pour les hydrocarbures non conventionnels, coal to liquids ou sables bitumineux, il faut 200 000 dollars. Dix fois plus de capital nécessaire, le coût en capital du déplacement des ressources fossiles représente des sommes astronomiques. Il faut donc investir massivement dans les économies d’énergie sinon le problème social sera dramatique. J’ai une cravate, cela montre bien que je me préoccupe plus du sort des hommes que de celui des marmottes.(ndlr : les marmottes mériteraient pourtant plus de considération !!!)
     
    Dernière chose, et les socialistes ont joué leur rôle, le rejet de la taxe carbone sous le prétexte que cela allait assommer les Français est une grave erreur. Pour une croissance du prix de baril de 50 dollars, c’est une taxe carbone de 100 dollars qui va alimenter les caisses des fonctionnaires vénézuéliens, saoudiens ou russes. Dans un pays comme le nôtre qui importe 99 % de son pétrole, la taxe carbone nous la payons de toute façon.
     
    Parce que nous avons déjà beaucoup trop attendu, les investissement de transition qu’il va falloir faire dans un contexte récessif posent problème. L’inertie des systèmes énergétiques du côté de la consommation (parc de logements, de voitures…) fait que le changement ne se fait pas en une semaine, mais plutôt en 30 ans. Géraud Guibert a dit en rigolant que les socialistes n’étaient pas au pouvoir il y a deux ans. Mais les socialistes l’ont été au cours des trente dernières années. La faute est collective, il n’y a pas droite ou gauche sur la question, il n’y a pas électeurs ou élus, on s’est tous vautrés, on a beaucoup trop attendu pour faire les choses en douceur. Mais si nous en le faisons pas maintenant de manière extrêmement musclée, ce qui nous attend n’est pas du tout ce que conçoivent les politiques dans leurs programmes électoraux pour 2012. »
     
    * Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil, spécialisé dans les domaines de l’énergie et du changement climatique, auteur du site de vulgarisation www.manicore.com et co-auteur, avec Alain Grandjean, du livre « Le plein s’il vous plaît !, la solution au problème de l’énergie » (Seuil, 2006).
     
    ** colloque « Pic pétrolier, quelles propositions politiques pour 2012 ? » du mardi 25 janvier 2011 à l’Assemblée nationale (Paris)